Sophia Domancich, Jim Grandcamp, Simon Goubert et Misja Fitzgerald-Michel enseignants du département Pop & Jazz
En cette année universitaire 2021-2022, l’ESMD a le plaisir de compter quatre nouveaux enseignants au sein du département Pop & Jazz : Sophia Domancich, Simon Goubert, Jim Grandcamp et Misja Fitzgerald-Michel.
Sophia Domancich (piano jazz)
Sophia Domancich commence ses études musicales à l’âge de six ans. Elles s’achèvent au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris avec un premier prix de piano et un premier prix de musique de chambre.
Elle enseigne au Conservatoire du Xe arrondissement de Paris, et parallèlement joue avec le groupe Afro funk du guitariste-chanteur ivoirien Déka Koma, et de l’orchestre Alafia du musicien béninois Phil Mandounou.
Elle découvre le jazz et l’improvisation aux côtés de Steve Lacy et de Laurent Cugny qui l’invite dans son big-band Lumière. Puis elle collabore avec des musiciens anglais, tels que John Greaves, Elton Dean, Robert Wyatt, Hugh Hopper, Pip Pyle…
À partir de 1991, Sophia Domancich joue ses propres compositions en trio, avec Paul Rogers et Tony Levin. Cette collaboration, dont quatre albums témoignent, durera huit ans. Parallèlement, elle se produit régulièrement en solo.
De 1997 à 2000, sa participation à l’Orchestre National de Jazz dirigé par Didier Levallet est le point de départ d’une activité de plus en plus fournie, sur scène comme en studio. On peut l’entendre notamment aux côtés de Éric Barret, Ramon Lopez, Paul Dunmall, Riccardo Del Fra, Jean-Louis Méchali, Jeanne Lee, Claude Barthélémy, Michel Édelin, Joëlle Léandre, Steve Potts, Evan Parker…
En 2001, elle fait appel à Claude Tchamitchian, Simon Goubert, Michel Marre et Jean-Luc Cappozzo, pour former le quintet Pentacle, dont le premier album est sorti en 2003 sur le label Sketch.
En 2002, Sophia Domancich retrouve J. Greaves en trio avec Vincent Courtois ; Ils enregistrent Trouble with happiness, sorti en 2003 sur le label Le Chant du Monde.
À partir de 2003, elle participe au groupe Soft Bounds, dans lequel elle retrouve S. Goubert, ainsi qu’E. Dean et H. Hopper, anciens membres du légendaire Soft Machine. Cette même année, France-Musique lui commande une oeuvre dans le cadre de l’émission Alla Breve. En collaboration avec Raphaël Marc, elle réalise De 3H à 5H, et Lilienmund, pièce pour piano et électro-acoustique, dont la création a eu lieu à Radio France, dans le cadre du festival Présence. L’enregistrement de Lilienmund est paru sur le label Sans Bruit.
Mis à part le quintet Pentacle dont elle est leader - albums Pentacle (2003) et Triana moods (2006) - trois albums paraissent du trio DAG, qu’elle forme avec Jean-Jacques Avenel à la contrebasse et S. Goubert à la batterie - avec qui elle se produit en duo depuis 2006 (l’album You don’t know what love is est paru en 2007). On la retrouve également au sein du groupe A riot called Nina, dirigé par Napoleon Maddox, ainsi qu’avec le quintet Steve Potts & Family.
En 2009, elle forme un trio avec Hamid Drake et William Parker et enregistre Washed away, et en 2011 Courte pointe avec Andrew Cyrille et Mark Helias. Toujours en 2011, elle enregistre Snakes and ladders, album atypique sur lequel on peut entendre Himiko Paganotti, J.Greaves et Robert Wyatt.
En 2013 elle rejoint le groupe African Jazz Roots, dirigé par Ablaye Cissoko et S. Goubert.
Depuis 2017, on retrouve Sophia Domancich au sein du groupe Révolution, dirigé par François Corneloup, ainsi qu’avec un trio dirigé par Denis Charolles, en compagnie de Christiane Bopp.
En 1999, Sophia Domancich a été la première femme a recevoir le Prix Django Reinhardt de l’Académie du jazz.
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Simon Goubert (batterie jazz)
Né à Rennes en 1960, Simon Goubert commence l’étude du piano dès l’âge de trois ans. Il découvre la batterie à l’occasion de la venue dans sa ville natale de Kenny Clarke le 4 février 1970.
Il aborde les percussions d’abord au conservatoire de Rennes, puis à partir de 1976, avec Silvio Gualda au conservatoire de Versailles où il étudie l’harmonie. Il fait ses premières armes comme percussionniste avec l’Ensemble Polyphonique de l’ORTF dirigé par Charles Ravier, mais surtout, il passe ses nuits dans les clubs de Jazz, notamment au Riverbop où il fait le "bœuf" quotidiennement grâce notamment à la bienveillance d’Aldo Romano, Jacques Thollot, Bernard Lubat ou de Christian Vander.
En 1981, après avoir joué pendant deux ans dans le quartet du guitariste Philippe Petit, Simon Goubert fonde le groupe "Spiral", qui joue dans la plus pure tradition coltranienne. Parallèlement, à partir de 1982 et jusqu’en 1987, il se produit mais aux claviers, dans le groupe "Offering" de Christian Vander, qu’il retrouve de 1992 à 1997 au sein des "Voix de Magma" puis de "Magma".
Entre 1992 et 1998, on le retrouve régulièrement dans des formations dirigées par Joachim Kühn, en trio ou en quartet.
Depuis, outre l’enregistrement de plus de soixante-dix albums - dont huit sous son nom -, il est appelé à jouer entre autres avec : Steve Grossman, Sonny Fortune, René Urtreger, Éric Barret, Alain Jean-Marie, Christian Escoudé, Jacques Vidal, Jacky Terrasson, Bireli Lagrène, Michèle Hendricks, Riccardo Del Fra, Malcolm Braff, Philip Catherine, Siegfried Kessler, Dave Liebman, Eric Le Lann, Jean-François Jenny- Clark, André Persiany, Kim Parker, Steve Potts, Babik Reinhardt, David Patrois, Mal Waldron, Michel Édelin, Laurent De Wilde, Didier Levallet, George Mraz, Andy Emler, Eddie Henderson, Gordon Beck, François Jeanneau, John Hicks, Manuel Rocheman, James Carter, Eric Watson, Lee Konitz, Martial Solal, Chuk Israëls, Joëlle Léandre, François Corneloup,...
Pour ce qui est de ses principales formations, de 1987 à 1997, il se produit en trio avec Michel Graillier et Alby Cullaz et en 1994, il fonde avec Christian Vander, "Welcome", formation composée de deux batteries, deux saxophones, un piano et deux contrebasses. En 2004, c’est au tour de "Soft Bounds" en collaboration avec S.Domancich, Hugh Hopper et Elton Dean. Pendant cette même année se créent le duo qu’il forme avec S.Domancich ainsi que le trio "DAG", avec la pianiste et le contrebassiste Jean-Jacques Avenel.
Depuis 2003, avec Emmanuel Bex et Glenn Ferris, S.Goubert forme également le trio BFG.
Depuis 2009, c’est avec le koriste Ablaye Cissoko qu’il dirige "African Jazz Roots" et on peut enfin le retrouver actuellement dans "La chose Commune" - spectacle musical conçu par E.Bex et David Lescot - , au sein du "Brotherhood heritage" dirigé par François Raulin et Didier Levallet, ou encore avec le trio de Franck Tortiller.
Simon Goubert a été le premier batteur à recevoir le Prix Django Reinhardt de l’Académie du Jazz en décembre 1996.
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Jim Grandcamp (guitare MAA)
Guitariste, auteur-compositeur, interprète, producteur et pédagogue Jim Grandcamp travaille pour la scène et le studio. Il a enregistré pour des artistes aussi divers que Breakbot, Michel Jonasz, Guillaume Perret, Hadrien Feraud, Loïc Pontieux ou récemment Polo & Pan.
Sur scène Jim Grandcamp a accompagné Richard Bona, Bilreli Lagrene, Jannick Top, Eric Serra, Magma, Juliette Gréco, Abd Al Malik, Michel Jonasz, Alain Chamfort, Breakbot ou dernièrement Zaz.
Jim Grandcamp intervient t également pour la musique à l’image, la radio et l’univers du podcast. Il enseigne également au Pôle Supérieur Paris Boulogne-Billancourt.
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Misja Fitzgerald Michel (guitare jazz)
Né en 1973, Misja Fitzgerald Michel a été élève de la classe de jazz de François Jeanneau au Conservatoire national supérieur de musique de Paris. Il a ensuite étudié en 1993 à la New School (New York) auprès de Jim Hall, Billy Harper et Kenny Werner. Il commence à jouer à cette époque avec Ravi Coltrane et avec de nombreux autres musiciens de la jeune scène new-yorkaise, comme Gary Thomas, Chris Potter ou Mark Turner.
Il enregistre un premier disque autoproduit en 1998, « Live at La Villa » avec Scott Colley et Tony Rabeson. Pour son deuxième album également autoproduit, « On the Edge », enregistré à New York, il fait appel au contrebassiste Drew Gress et au batteur Nasheet Waits, ainsi qu’à Ravi Coltrane comme invité. Il choisit le duo avec Drew Gress pour son troisième disque « Expectations », sorti en janvier 2004. En 2003 et 2004, il s’est produit en club, notamment au Sunset, et apparaît dans différents festivals (Montréal, Marciac, JVC Festival à Paris, Jazz à Vienne, Nancy Jazz Pulsations).
La vie est faite de rencontres et de choix. Disque de jazz, sur un label qui n’est pas spécifiquement dédié à cette musique, « Encounter » est précisément le résultat d’une rencontre entre le label No Format ! et Misja FitzGerald Michel, en même temps qu’un choix commun : pas de frontières, mais des convictions. Désir mutuel que la musique proposée soit prise pour ce qu’elle est et non pour sa vertu à respecter les codes.
La culture musicale de Misja FitzGerald Michel déborde le champ du jazz et la filiation musicale avec le guitariste Jim Hall, maître aussi discret qu’unanimement respecté. Elle s’étend aussi bien à Bach et sa Chaconne pour violon seul - d’où sans doute son goût pour les thèmes joués en solo -, qu’à Jimi Hendrix. Guitariste de jazz, il est avant tout un musicien en liberté.
Misja Fitzgerald Michel est professeur de guitare jazz dans les conservatoires de Paris-Saclay et Cergy-Pointoise.